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Accompagnement d'excellence pour dirigeants et personnalités d'exception

Ces décisions qui changent tout

Il y a des moments particuliers dans mon cabinet. Ces instants où quelqu’un prend une décision qui va tout changer. Pas une décision stratégique, pas un investissement à huit chiffres. Non, une de ces décisions intimes qui redessinent une vie entière.

L’autre matin, un dirigeant est arrivé avec son habituelle liste d’objectifs pour 2025. Des acquisitions à finaliser, des marchés à conquérir. Et puis soudain, il s’est interrompu. « En fait», m’a-t-il dit, « je crois que j’ai pris ma décision. Je ne serai pas là pour le closing du prochain deal. Je serai sur un catamaran avec mon fils de 15 ans. Juste lui et moi, pendant trois semaines. J’ai calculé : il me reste quatre étés avant qu’il parte faire ses études. »

Je pense à cette femme, partner dans un grand cabinet d’affaires. Elle facturait 2000€ de l’heure et travaillait 70 heures par semaine. Un jour, elle a fermé son ordinateur en plein call stratégique. « Je viens de réaliser », m’a-t-elle dit, « que je passe plus de temps à planifier la croissance de mes clients que celle de ma propre vie. »

C’est fascinant ces moments où quelqu’un ose enfin écouter cette petite voix qui murmure depuis longtemps. Celle qui dit : « Et si la prochaine grande acquisition n’était pas une entreprise, mais du temps ? Du vrai temps. Celui qui ne se mesure pas en ROI. »

L’autre soir, un grand patron m’a demandé un exercice étrange : calculer combien de week-ends il lui restait avec ses enfants avant leur départ de la maison. Le chiffre l’a sidéré. « 400 », m’a-t-il dit. « J’ai fait des business plans sur 20 ans, mais je n’avais jamais réalisé que mes enfants, c’était juste 400 week-ends. Et j’en ai déjà utilisé 380. »

En fait, il y a deux types de décisions dans une vie. Celles qui augmentent notre patrimoine, et celles qui enrichissent notre existence. Les premières se mesurent en euros, les secondes en moments de grâce. Et parfois, rarement, on prend une décision qui change tout : celle de faire passer les secondes avant les premières.

Je me souviens de ce CEO qui gérait des milliards. Un matin, il a annoncé à son board qu’il ne serait plus joignable après 18h. Pas pour faire du sport ou du networking. Non. Pour lire des histoires à sa fille de 6 ans. « C’est non négociable », a-t-il dit. « Les marchés asiatiques attendront que Blanche-Neige trouve son prince. »

Le vrai pouvoir n’est peut-être pas celui qu’on exerce sur des marchés ou des équipes. C’est celui de décider, vraiment décider, ce qui compte. D’oser mettre nos actes en accord avec cette vérité qui nous habite : que le temps est notre seule ressource non renouvelable.

Parfois, une simple décision peut libérer des années de tension. Comme ce managing partner qui a choisi de manquer la plus grosse IPO de sa carrière pour être présent au spectacle de danse de sa fille. « Pour la première fois », m’a-t-il dit, « j’ai senti que je prenais une décision de leader. Pas pour ma carrière, mais pour ma vie. »

En cette fin d’année, la vraie question n’est peut-être pas « Quels objectifs pour 2025 ? » mais plutôt « Quelles décisions vont enfin aligner ma vie sur mes valeurs ? » Parce qu’au fond, notre plus grand leadership s’exerce peut-être là : dans ces choix intimes qui dessinent non pas notre fortune, mais notre histoire.​​​​​​​​​​​​​​​​

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